Dominique Campfort

"Ils sont là, les petits compagnons de Dominique Campfort, toujours seuls, simples visages avec une amorce de torse. Larges fronts … oreilles absentes, comme si le visage en gestation devait naître centré sur lui-même, n’avoir pas vocation à "écouter" l’extérieur, ou au contraire, décollées, énormes, carrément perpendiculaires au crâne ; yeux ronds, surmontés de sourcils en accent circonflexe, fixés sur le spectateur. … Et la bouche aux multiples jeux de formes : bée en large O, montrant une solide double rangée de dents …Tous ces éléments confèrent à ces visages des nuances d’humeurs et de caractères, allant de joies menues à des étonnements peut-être… dubitatives souvent, ou bon enfant... Car il s’agit chaque fois pour Dominique Campfort, avec ces traits rudimentaires, cette grande spontanéité, cette discrétion, cette immutabilité absolue, cette absence radicale d’effets spectaculaires ou fictifs, de rendre perceptibles à l’instant, leurs états psychologiques.

Est-ce l’instinct grégaire qui les place ainsi ? Sont-ils, néanmoins, si égocentriques qu’aucune
place n’est dévolue à d’autres, dans leur cadre ? Sont-ils de purs esprits, que nulle connotation
sociale, géographique, temporelle, ne permette de les situer, d’imaginer pour eux la moindre vie hors de ce cadre ; ni entre eux la moindre relation ? Ont-ils le sentiment d’être universels ? Sont-ils, en somme, les mille facettes subjectives d’un unique individu qui serait, pourquoi pas, leur géniteur Dominique Campfort et ses protéiformes (mais combien "similaires") alter ego ?
Quand il devient peintre animalier, Dominique Campfort semble faire ressortir toute sa
tendresse, d'autant qu'il choisit des animaux familiers, son préféré semblant être le cheval ou le chien ; encore que, s'agit-il bien d'un chien, puisque le titre indique "Mouton le Renard" ? Qui, de ses yeux ronds, examine un ver ou une chenille à ses pieds. Quand il s'agit du cheval, il est parfois réaliste, d'autres fois, fantasmatique. Il a toujours ses quatre pattes bien raides et ses deux grandes oreilles. Son cavalier semble chevaucher en amazone, car aucune jambe n'apparaît côté visiteur !
Par contre, les rênes sont absentes. Ces tableaux animaliers sont plus colorés que les humains. Mais avec des couleurs douces, sans jamais aucune nuance qui choquerait l'œil".

Jeanine rivais- critique d’art

Très sociable, chaleureux, Dominique aime expérimenter des techniques variées : acrylique, encre de chine, pastels à l'huile...
Le spectateur est souvent ému par la puissance poétique de ses peintures. Parfois il nourrit ses autoportraits d'écrits qui expriment ses sentiments, voire ses déclarations d’amour !

Dominique Campfort est entré à l’Esat « arc en ciel » de Cholet en 1992. Il a intégré l’atelier de peinture en 2012. Il participe à de nombreuses expositions à Cholet et ses environs.