Fabien Dupont

sans titre -acrylique
Biographie
Fabien Dupont est né en 1965. Il entre à l’ESAT Arc-en-Ciel de Cholet en 1985 où il a travaillé dans divers ateliers. Depuis 2003, il fréquente l’atelier de peinture. Ses troubles du langage sont un handicap dans ses relations sociales et paradoxalement, il est le seul dans l’atelier à parler bruyamment.
Pendant très longtemps, il va dessiner des croix sous la forme de crucifix et de fenêtres. Peu à peu, un personnage est apparu, tout d’abord sur la croix puis seul, les bras à l’horizontale.
Après le décès de son père, il s’est à dessiner une série de personnages sur fond noir et de format carré.
De nombreux portraits représentent sa mère, Blanche, décédée il y a longtemps et à laquelle il voue une grande affection. Il lui arrive souvent de pleurer en pensant à elle devant son tableau et pinceau en main, tout en lui faisant des déclarations d’amour.
Il a écrit, dans certaines œuvres, le mot « Trépas » qui témoigne de son inconsolable souffrance.
La peinture de Fabien est forte et tourmentée et reflète une profonde sincérité.
Fabien Dupont réside actuellement dans un foyer à Cholet.
A sa retraite, il a souhaité revenir à l’atelier, la peinture tenant une place centrale dans sa vie.
Fabien participe à de nombreuses expositions, à Cholet et ses environs, mais aussi et surtout ses œuvres sont exposées lors de salons, festivals, ou en galerie : Au village d’artiste de Rablay sur Layon, au Hang ’art de Saffré, au Musée de la création Franche (MCF) de Bègles etc.
Son travail a été publié dans le catalogue : « Artelier, 10 portraits d’artistes » édité par l’Esat « Arc en ciel » en 2011. Il a également été publié dans le catalogue « Visions et Créations dissidentes », septembre 2014 du MCF.
Les œuvres de Fabien séduisent les collectionneurs tant privés qu’institutionnels, et ont intégré des collections importantes, telles la collection Nuaud, mais aussi des collections muséales, comme celle du MCF.
Certaines de ses œuvres ont fait l’objet de ventes publiques, notamment chez Tajan.
« Les personnages de Fabien Dupont se développent lentement, avec une extrême précaution. Il s'agit, en fait, d'une itération obsessionnelle d'un même individu…Cette recherche perpétuelle d'un être unique reproduit en des couleurs discrètes, à l’atmosphère étrange, calme, mais un peu triste ; cette absence aléatoire de certains éléments de son anatomie sont sans doute inspirées à Fabien Dupont par son mal-être, né de circonstances de son existence ou de la vie de ses proches… La répétition avec variations d’une unique forme de base dans les peintures de Fabien Dupont et leur dynamique résolument immobile suggèrent qu'il est sensible à la notion du temps peut-être, de l'espace et qu'il en use au maximum, le personnage étant toujours plein cadre, même lorsque l'artiste se limite à une tête. L’inventivité, la richesse des éléments graphiques et colorés s’associent à un grand équilibre de la composition. Aussi le visiteur a-t-il le sentiment de l’alliance d’un art authentiquement singulier et d'une structuration de l’œuvre qu’on pourrait qualifier de classique et qui, par son caractère tellement personnel, génère beaucoup d’intérêt pour son travail. »
Jeanine Rivais critique d’art- Extrait
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