Jean-Michel Chesné

œuvre sur papier :"les compères"
Biographie
Né à Paris en 1959, Jean-Michel Chesné crée depuis plus de 40 ans. C'est en effet au début des années 80, après des études d'agriculture, qu'il se passionne pour l'art. Mais sa visite au
Palais du Facteur Cheval à Hauterives en 1992 sera un véritable choc et orientera définitivement son goût vers un art plus marginal. Une découverte qui aura également une incidence radicale sur son travail à tel point qu'en 1997, parallèlement à ses productions graphiques, il entame la construction d'un petit édifice au fond de son jardin. Une sorte de grotte-chapelle qu'il recouvre de mosaïques ainsi que sur les murs adjacents et ceux de la cour.
Vers 2008, son travail a pris une tournure particulière. Cette série de dessins qu'il appelle lui-même "dentelles" est née de la rencontre fortuite avec un stylo à l’encre blanche, dont il explore sans fin les possibilités sur des fonds d’encre de Chine noire, faisant naître par un jeu d’emboîtements successifs, un bestiaire et un peuple de personnages et de masques totémiques aux allures primitives raffinées.
On y retrouve aussi des animaux et des êtres hybrides nés de son imaginaire "composite". Une mythologie personnelle issue de l’accumulation d’images glanées depuis des années.
Ce qui, dans ses premiers essais graphiques, ressemblait davantage à de l’improvisation ou à de l’automatisme, s’est peu à peu transformé en un véritable vocabulaire, peut-être moins sauvage mais plus abouti et depuis, cette pointe blanche déroule les kilomètres d’un fil intérieur qui semble aujourd’hui infini. Au fil des séries de dessins,
Une mise en abîme se met en place, une sorte de zoom perpetuel capable de transformer un détail en sujet central.
D'autres thèmes plus personnels sont intégrés dans les compositions comme ceux du double ou de la gémellité ; de l'hybridation de personnages et d'animaux ainsi que le thème de la
matrice, de la gestation.
On notera l'omniprésence de la nature avec des animaux plus ou moins réalistes cohabitant dans une végétation luxuriante.
Une sorte de paradis perdu où trônent parfois fièrement des déités couronnées, des dignitaires coiffés. De ces silhouettes émane une vibration, une tension dynamique entre le noir et le blanc. Les contours très découpés, très sinueux montrent des êtres statiques ou animés dont l'intérieur organique ne contrarie pas la grâce de l'ensemble.
On est là en présence d'un monde fantasmagorique de créatures inquiétantes et séduisantes à la fois, émergeant du plus profond de l'artiste dans cet état particulier, entre concentration et rêverie.
Extraits de textes de Colette Pilletant et Laurent Danchin
Présent dans les collections du Musée de La Création Franche de Bègles, Musée d’Art Naïf et Singulier de Laval, Musée d’Art Singulier de Sotteville-Lès-Rouen, Musée des Arts Buissonniers de Saint-Sever-du-Moustier, Musée d’Art Naïf et Marginal de Jagodina - Serbie, Musée Georges de Sonneville de Gradignan, Collection Hang’art de Saffré (44
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